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La langue thaïlandaise - Introduction
Le thaï ou le siamois (vieilli, nom local ภาษาไทย [phaː˧.saː˩˦.tʰɑj˧]) est une langue du groupe taï de la famille des langues taïes-kadaïes. Il compte environ soixante millions de locuteurs. Le thaï appartient au groupe taï de la branche dite kam-taï de la famille des langues taïes-kadaïes. Certains linguistes cherchent à rapprocher la famille taï-kadaï de celle des langues austronésiennes, en s'appuyant sur un fond de vocabulaire commun relatif à l'agriculture et l'élevage D'un point de vue linguistique, les langues directement apparentées au thaï sont :
Le thaï forme avec ces langues le rameau dit chiang saeng, du nom d'une localité située dans le Triangle d'or, près de la ville de Chiang Rai dans le nord de la Thaïlande, d'un sous-groupe appelé est-central. La langue qu'on appelle thaï isan, d'après le nom de la région nord-est de la Thaïlande, ou encore thaï du Nord-Est, est, d'un point de vue linguistique, proche du lao, langue officielle du Laos. Avec deux autres langues de Thaïlande, le nyaw et le phuthaï, le lao et le thaï isan forment le sous-groupe dit lao-phuthaï. Le thaï isan et le lao sont suffisamment proches pour que, des deux côtés de la frontière entre les deux pays, elles forment un continuum linguistique. En revanche, il n'y a pas intercompréhension entre les locuteurs du thaï et ceux du thaï isan, a fortiori ceux du lao. On ne peut donc dire que le thaï et le laotien sont ce qu'on appelle des langues Ausbau l'une par rapport à l'autre. Le thaï du Sud constitue une langue distincte, aussi bien du sous-groupe chiang saeng que du lao-phuthaï. Il en est de même d'une autre langue de Thaïlande, le yong. Linguistiquement parlant, aucune des autres langues de Thaïlande n'est donc un dialecte du thaï. Les Thaïs siamois, qui vivent généralement dans le centre du pays, parlent le siamois (appelé aussi thaï siamois, thaï central ou thaï standard), seraient entre 20 et 25 millions (environ 40 % de la population totale). Ce sont les Thaïs siamois qui dirigent le pays, qui ont défini la norme linguistique et imposé leur variété linguistique à l'ensemble du pays, notamment au gouvernement, en éducation et dans les médias écrits. Le thaï officiel correspond en effet au thaï siamois. Les Thaïs siamois se considèrent comme les « vrais Thaïs »[réf. nécessaire]. Les Thaïs du Nord-Est ou Isan, appelés aussi Lao-Thaïs, habitent dans quelques dix-sept provinces du Nord. On compte entre 15 et 23 millions de locuteurs parlant le thaï du Nord-Est ou isan. Les Thaïs du Nord ou Muang, appelés également Yuan, sont concentrés dans les zones montagneuses du Nord. Au nombre de six millions, ils parlent le thaï du Nord ou muang. Les Thaïs du Sud, appelés aussi les Pak Tai, disséminés dans les 14 provinces du Sud sont cinq millions. On estime que 81 % d'entre eux s'expriment généralement en thaï du Sud. Le thaï utilise un alphasyllabaire particulier (alphabet thaï) dérivé de l'alphabet khmer, adapté pour pouvoir transcrire le système tonal de la langue :
Le thaï s'écrit de gauche à droite, il n'y a pas de ponctuation, et plusieurs mots peuvent s'écrire collés. Les lettres ne sont pas liées. Il n'y a pas de majuscules. L'alphabet est décrit dans l'article alphabet thaï. Le vocabulaire du thaï est constitué d'un large lexique monosyllabique ou disyllabique, constituant la plupart des mots courants. Ce stock présente de nombreuses analogies avec les langues tonales du groupe sino-tibétain, ce qui est dû au long séjour des porteurs des langues taïes-kadaïes dans le Sud de la Chine. Exemples :
Ce vocabulaire se constitue par juxtaposition de concepts simples. Exemples :
Le vocabulaire comprend également un large nombre d'emprunts aux langues sacrées de l'Inde (sanskrit et pāli), qui forment un ensemble très hétérogène au sein de cette langue, où la plupart des mots du fond lexical sont mono- ou disyllabiques. Exemples :
Plus récemment le thaï a fait des emprunts au chinois (exemples : ก๋วยเตี๋ยว - [kuɑj˦˥.tiɑw˩˦] « pâtes de riz », เจ๊ [t͡ɕeː˦˥] « sœur aînée » — mandarin 姐 jiě), qui se signalent souvent par une phonétique différente de celle des mots du fond lexical (notamment au niveau des tons). Signalons également les nombreux emprunts aux langues européennes (surtout l'anglais). Date de création : 27/02/2011 @ 20:38 |